J'avais passé la soirée entière a retravailler mon texte de Molière. Il m'avait fallu des heures pour comprendre la complexité de ce texte. D'habitude, c'était un jeu d'enfant. Je comprenais parfaitement les émotions qui émanaient du personnage et je m'appliquais à les reproduire trait pour trait devant mon miroir. Il me servait de sérum de vérité. Avec lui j'étais sûre de mettre à profit ce que l'on attendait de moi. Mais ce soir ce ne fut pas le cas. Pour mon plus grand malheur si vous voulez mon avis. J'avais continué d'y travailler tard dans la nuit. Ce n'est que vers une heure du matin que j'avais réussi à terminer de déchiffrer et reproduire le style qu'évoquait mon personnage. Mais grâce à ce travail de forcené j'étais sûre d'être encore une fois la meilleure élève de ma classe. Ce genre de consacration me faisait oublier mes soucis de jeunesse et le fait que je vivais à présent avec Eliott... Eliott: Ma demi-soeur. Notre lien? Notre père. Elle m'avait héberger et la cohabitation se passe plutôt bien. Chose rare, vu que d'ordinaire, nous avons la mani de nous entretuées. Ma soeur n'est pas aussi horrible que je l'imaginais. J'avais du assagir mon caractère par égard à Eliott et au fait que je vivais maintenant sous son toit. Cette situation me plaisait à vraie dire. Bien que je sois une bombe a retardement, cela ne me fait pas peur de m'imaginer le plaisir que je vais ressentir quand je vais la retrouver le soir à la maison. A présent nous sommes le matin. Et comme tous les matins, le soleil brille sur l'ensemble de la ville de Paris. Pour mon plus grand bonheur. J'allais pouvoir mettre ma nouvelle tenue que je m'étais achetée, il y a de ça, quelques jours. C'est une petite robe noire toute simple que j'attache avec une énorme ceinture noire autour de ma taille de guêpe. De longues bottes noires pour les accompagnées et une petite veste en coton de couleur corail qui met en valeur mon teint de pêche. Je tourna la tête et me rendit compte de l'heure... Déjà huit heures du matin... Anthéa devait me rejoindre à neuf heures tapantes à la Tour Eiffel. J'avais hâte de cette sortie. Revoir Anthéa remplissait mon coeur d'allégresse et je me dépêchai de terminer ce que j'avais à faire pour ne pas être en retard. Deux heures plus tard, vêtue de ma nouvelle tenue j'attendais ma protectrice avec impatience.